2017/05/22 Malbec Cahors Mendo
22 MAI 2017 - MALBEC Cahors (France) - Mendoza (Argentine)
LE MALBEC
Cépage rouge à fort rendement donne des vins tanniques et colorés. Il est produit dans différentes régions viticoles et change de nom selon son encépagement. Appelé Auxerrois à Cahors, Malbec à Bordeaux, il est également connu sous le nom de Côt.
Le côt a donné son nom à la famille des Cotoïdes, groupe de cépages originaires du vignoble du sud-ouest de la France. Il est ainsi cousin du tannât ou de la négrette . Il est également le fils du prunelard : en 2009, une équipe de chercheurs de l'INRA de Montpellier et de l'Université de Californie à Davis a prouvé que le côt est issu d'un métissage entre le prunelard et la magdeleine noire des Charentes.
Il semble issu du Quercy. Il aurait été transplanté en vallée de la Loire au moment de la Renaissance. À Bordeaux, il a représenté jusqu'à 80 % des vignobles de Blaye et Bourg avant le phylloxera. La nécessité de greffage lui a causé beaucoup de tort : il est devenu très sensible à la pourriture et trop productif. Seul le causse du Quercy lui a permis de conserver de bonnes qualités. La sélection clonale a permis de diminuer le problème de coulure physiologique. Aujourd'hui, c'est le cépage indispensable du vignoble de Cahors. Il est classé recommandé dans de nombreux départements du Sud-Ouest.
VIN DE CAHORS : (45 Communes)
L’AOC Cahors est située dans le département du Lot et s’étend sur 4 050 hectares de vignes entre Cahors et Soturac. Surnommé le « black wine », le Cahors est un vin rouge à la réputation mondiale, à la robe si sombre qu’elle parait noire. Et comme le disait le dicton : « Si tu vois tes doigts à travers la robe du vin, alors ce n’est pas du Cahors ».
Les vignes sont principalement implantées sur des surfaces planes du haut des plateaux calcaires qui bordent la vallée méandreuse du Lot (sur ses deux rives).
Le climat cadurcien est issu d’un mélange océanique et méditerranéen. Le vignoble cadurcien est installé sur deux terroirs distincts : les coteaux de la vallée du Lot et les Causses.
Trois terrasses alluviales du Lot offrent des terroirs différents :
- La première, plus riche en eau, donne des vins fruités;
- Sur la deuxième, ils ont plus de rondeur;
- Et sur la troisième, le drainage plus poussé donne les vins les plus structurés, aptes à la garde. Sur cette zone, outre les alluvions anciennes du Lot, des éboulis calcaires du causse constituent aussi le sous-sol drainant.
Le vignoble du causse est situé au-dessus de 300m d'altitude, sur la rive gauche; la terre y est moins fertile que celle de la vallée. Les sols sont très drainants, les racines doivent plonger profondément pour trouver l’eau . Sur le plateau, à part quelques céréales, seule la vigne pousse. Les plateaux sont plus aérés, pendant les fortes chaleurs, il n'y a pas d'effet cuvette où l'air devient irrespirable. En été les journées sont chaudes et les nuits plus fraîches, les raisins arrivent à maturité avec une semaine de retard par rapport à la vallée. Ils produisent des vins moins charnus mais très fins. Les précipitations sont bien réparties tout le long de l’année et les températures sont douces, mais le terroir bénéficie d’un ensoleillement régulier et remarquable lors d’étés chauds très favorables à la maturité du raisin et à la puissance développée par les Cahors.
La production de près de 200 000 hectolitres par an, exclusivement en vin rouge, se base autour de l’auxerrois (ou cot, ou malbec), le cépage typique du vignoble de Cahors. Il est accompagné du merlot et du tannat (jusqu’à 30 %) dans les assemblages. Les vins de Cahors ont du corps, sont charpentés et bien structurés. Ils restent souples avec des tannins bien enrobés. Si les arômes que proposent les Cahors sont très variés selon qu’ils proviennent des terrasses ou des des plateaux, les notes de fruits rouges sont les plus fréquentes : cerise, framboise, groseilles, cassis…Puis tabac, prune et réglisse .
VIN DE MENDOZA
A la fin du XIXe siècle les immigrants italiens, espagnols et français ont importé les cépages français - aussi européens - et la culture du vin en Argentine. La consommation aux alentours de 45 litres annuels par habitant est encore la marque de cet héritage. Mais c'est surtout l'avènement du train dans les régions de Mendoza et de San Juan qui aura permis au siècle dernier d'exploiter ces terroirs propices à la vigne avec rendements à destination de Buenos Aires. A cette époque et encore trop souvent aujourd'hui, la production viticole est massive, contrairement à celle du Chili qui - à son avantage ? - n'a pas eu l'occasion de populariser la consommation du vin réservée à l'élite et donc vouée à la seule qualité.
Le vignoble argentin va donc progresser en surface de façon ininterrompue avec un plus haut à la fin des années 70. A partir de 80, l'arrachage commence jusqu'aux années 2000 et plus de 15% des vignes disparaissent au profit d'un replantage sélectif.
Les grandes provinces de vin sont au nombre de 5 du Nord au Sud - sur les 23 que comptent l'argentine - : la Salta et sa vallée de Cafayate, la Rioja et sa vallée de Famatina, San Juan et sa vallée de Tulum, Mendoza la géante et enfin la vallée du Rio Negro ou région patagonique. Mendoza est une province d’Argentine située à l’ouest du pays avec une superficie de 148.827 km2. Elle est limitrophe à la province de San Juan au nord, de San Luis à l’est, de La Pampa et de Neuquèn au sud et du Chili à l’ouest : la province est adossée à la Cordillère des Andes. C'est d'ailleurs surtout au pied des Andes, à une altitude comprise entre 800 et 1.700 mètres que se trouvent les vignobles.
Les plus importants terroirs viticoles se trouvent dans les provinces de Mendoza qui produit à elle seule plus de 60% des vins argentins. En 2008, la région de Mendoza comptait plus de 144.000 hectares de vignes.
La province de Mendoza, située au centre ouest de l’Argentine, bénéficie d’un climat chaud et sec. Les sols, riches en nitrogène, phosphore et potasse, sont constitués de terres meubles argilo-sableuses en altitude. La province est en outre alimentée par 4 grands fleuves descendant des Andes, l'irrigation étant un facteur essentiel de l'essor de la vigne dans cette région. Les vins de Mendoza sont produits à partir des cépages Chardonnay, Torrontés, Sauvignon, Chenin, Viognier et Sémillon pour les blancs et Malbec, Bonarda Tempranillo et Cabernet-Sauvignon pour les rouges.
Si vous aimez les vins racés et puissants, élevés à partir de cépages français, vous tomberez statistiquement sur un vin Malbec pur ou Malbec + Cabernet Sauvignon de Mendoza - en rouge sur la carte - qui avec ses 145 000 ha représente 70% du vignoble argentin.
- La zone haute du Rio Mendoza couvre 23 500 ha entre 650 et 1100 mètres d'altitude et privilégie les cépages français : Malbec, Cabernet Sauvignon, Merlot et Syrah,
- Uco au Sud-Est de Mendoza est la plus petite zone de Mendoza - 8 100 ha -. Elle mise sur la haute qualité et l'exportation, toujours dans les cépages de classe française. Les caves en forte progression sont parfois tenues par des spécialistes français du vin,
- La partie Sud de Mendoza travaille les cépages Chenin et Bonarda sur 26 200 ha et plus de 240 caves !
- La partie Est est la géante aux 71 000 ha et plus de 480 caves. Le rouge affectionne le Bonarda, tandis que les cépages blancs et rosés sont axés Pedro Ximenes et Cereza,
- La zone Nord de Mendoza produit des vins de faible altitude autour des cépages blancs de Chenin, de Pedro Ximenes, Ugni blanc, Torrontes et ce sur près de 15 000 ha.
Les vins de Mendoza sont généralement soumis à un vent puissant et incessant sur les contreforts de la cordillère des Andes. Ces vents soulants sèchent les sols et l'atmosphère éloignant par là même les maladies. Les vins ainsi produits sont "organiques" ; ils ne nécessitent pas de traitement chimique particulier. Enfin, les amplitudes thermiques de l'automne y sont importantes et favorisent la concentration lente et magique des sucres, de l'acidité et des arômes.
Château Pineraie
- Producteur
- Sud-Ouest - Piémont Massif Central
- Appellation : Cahors
Un manuscrit datant de 1456 atteste de la présence de la famille Burc dans les environs de Cahors, et d'autres documents prouvent un lien avec la vigne au 19e siècle. Aujourd’hui, Jean-Luc Burc travaille avec ses filles Anne et Emmanuelle à la pérennité de l’exploitation. Ensemble, ils représentent la 5e et la 6e générations de vignerons de la famille.
Le vignoble couvre 45 hectares répartis sur tous les sols de l’appellation, avec notamment des parcelles sur les terrasses du Lot et sur le Causse. L’encépagement est simple : 85% de malbec, 15% de merlot.
Chez les Burc, la qualité va de pair avec la protection de la nature, ce qui implique le choix de la lutte raisonnée dans leur vignoble. Ils le disent eux-mêmes : un environnement pur et sain est la clef pour un avenir durable et serein.
Les vendanges sont principalement mécaniques, avant une vinification par parcelles, pour livrer la quintessence de chaque cépage. Le domaine dispose d’un chai performant et récemment climatisé, pour une conservation optimale des trois cuvées produites, à savoir le château Pineraie, l’Authentique et la Pierre Sèche.
Un manuscrit parchemin cuir, écrit en latin, datant de 1456 atteste qu'à cette époque, la famille Burc possédait déjà des terres en Cahors. Tout ceci confirmé par des bulletins de propriété en vignes datant de 1663 et 1838. Depuis lors des générations de vignerons se sont succédées sur ce sol prédestiné. Aujourd'hui, la 5ème et la 6ème génération travaillent en collaboration. Anne et Emmanuelle ont décidé d'apporter leur soutien, leur aide et leur nouveau savoir-faire à l'exploitation familiale. La culture raisonnée est devenue une priorité au Château Pineraie car un environnement pur et sain est la clef pour un avenir durable et serein. Maitriser la qualité signifie également protéger la nature.
L’AUTHENTIC : Le fleuron de la gamme, produit de vieilles vignes de malbec vendangées à la main et d'un élevage de dix-huit mois en fût. Le 2010, grenat sombre, s'annonce par un nez bien ouvert et complexe où les nuances de l'élevage respectent le fruit. Solidement construite, la bouche apparaît ample, concentrée et persistante, étayée par des tanins serrés qui laissent augurer un réel potentiel. On pourra cependant ouvrir prochainement cette bouteille sur le traditionnel confit ou sur une belle entrecôte. La cuvée principale 2010 (8 à 11 €; 150 000 b.) comprend 15 % de merlot. À la fois puissante, concentrée et enrobée, elle obtient elle aussi deux étoiles pour la finesse de son boisé bien marié au fruit, pour son côté croquant et son remarquable équilibre."
Date de dernière mise à jour : 15/01/2024